Abdeslam Bouchouareb (51) exclu Rebrab du Forum Algéro-Britanique.

Publié le par M.L.A Guendouz, محمد العيد أنس قندوز

Abdeslam Bouchouareb (51) exclu Rebrab du Forum Algéro-Britanique.

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Le ministère de l’Industrie a pesé de tout son poids pour empêcher le groupe Cevital de participer au 2em forum d’affaires algéro-britannique, qui se tient aujourd’hui dimanche à Alger. Issad Rebrab, PDG de Cevital, ne s’attendait pas à ce que " l’on descende aussi bas". Interview.

Cevital a été empêché de participer au forum d'affaires algéro-britannique. Que s’est-il passé exactement ?

Il y a 3 mois DMA (Business developement Manger) a sollicité Cevital pour le sponsoring du forum qui se déroule aujourd’hui. Ma directrice de la communication a répondu favorablement. Je devais participer à ce forum, d’autant plus que nous avons des relations de partenariat économique avec un certain nombre de grandes entreprises britanniques. D’ailleurs nous allons signer des contrats cet après-midi avec une société britannique pour l’importation d’équipements de dernières technologies. Nous avons l’intention aussi, en contre partie des importations des équipements, solliciter les autorités de ce pays pour encourager l’importation des produits Cevital que nous comptons exporter vers l’Europe. Le Rouyaume-Uni est en mesure d’intervenir pour accorder à l’Algérie un quota d’exportation de sucre blanc vers l’UE.

Hier soir (samedi), nous avons été invités par l’ambassadeur du Royaume-Uni à une réception organisée à l’occasion de ce forum d’affaires. Il m’a présenté le ministre du Budget de son pays et j’ai rencontré le directeur général de DMA et Lord Risby, le représentant du premier ministre britannique. Lors de cette rencontre, l’ambassadeur nous a informé que, malgré son insistance, le ministre de l’Industrie a refusé que Cevital participe au forum. Et en plus, ce ministre a demandé de supprimer le logo de notre groupe sur tous les supports de communication du forum, alors que nous avons payé la facture de sponsoring.

Aujourd’hui, on se pose la question, comment un ministre de l’Industrie peut-il empêcher le développement industriel dans notre pays ?Pourquoi un ministre se mêle dans une transaction de sponsoring conclue entre deux sociétés privées ?

Il a donné une très mauvaise image de l’Algérie.

Vous attendiez à une telle réaction, après le conflit que vous avez eu avec le gouvernement ces derniers mois ?

Le conflit était uniquement avec le ministre de l’Industrie. Je ne pense pas que d’autres membres du gouvernement partagent la hargne de ce ministre. Je ne m’attendais pas à ce qu’on descende aussi bas et empêcher le premier groupe privé algérien d’essayer d’attirer des investisseurs étrangers dans notre pays. Nous avons un problème avec le ministre de l’Industrie qui a bloqué l’importation de certains équipements, ce qui a retardé le lancement de notre ligne de production des machines à laver destinées, à hauteur de 80 %, à l’exportation.

Mais je croyais que l’affaire est close. On m’a envoyé des messages pour s’excuser et les choses devaient rentrer dans l’ordre. J’ai appris qu’on lui a dit de se calmer et on a mis fin à la polémique. Mais après ce qui vient de se passer… C’est extrêmement grave pour l’image de notre pays.

Comment expliquez-vous l’attitude du ministre de l’Industrie à l’égard de Cevital ?

C’est une question que je me pose aussi. Je pense que c’est une question qu’il faut poser au ministre concerné. Un dernier mot ?

Je fais appel au plus hautes autorités, notamment au Premier ministre, pour nous dire s’il est de l’intérêt de notre pays de bloquer les investisseurs, dont le pays à tant besoin pour créer des emplois et des richesses.

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