Ain-dzarit, 1970, la première Télévision grace à Abdelkader GHALI.
ça va être anodin pour beaucoup de lecteurs de notre présente revue que de parler de l'acquisition d'une télévision, mais imaginez notre petite bourgade Ain-dzarit en 1970 : quelques centaines d'âmes, aucune activité culturelle, une seule rue poussiéreuse, quelques pâtés de maisons hérités de la colonisation et nos modestes habitations qui se comptaient sur le bout des doigts, et l'absence totale de la télévision au village, si ce n'est le récepteur de la famille AZZEDINE.
Donc, ce mois de Février ou Mars, de l'année 1970, si ma mémoire est bonne, la kasma JFLN de Ain-dzarit bénéficie d'un téléviseur, en couleur, de marque Phillips.
C'est moi-meme et Abdelkader GHALI, coordinateur de la Kasma, qui sommes allé le récupérer, et, croyez-moi ça n'a pas été facile de l'avoir cette télévision. Car à l'époque, rares sont les communes d'Algérie qui bénéficient de cette faveur, il fallait vraiment la mériter.
Et comme la Kasma JFLN de Ain-dzarit, sous la houlette de mon ami Abdelkader, était bien coté à l'échelle de la wilaya comme à l'échelle Nationale, de part notre militantisme sincère et désintéressé, nous avons réalisé ce véritable miracle : SUIVRE LA COUPE DU MONDE DE FOOT-BALL DE 1970, et en couleur, s'il vous plaît!!!
J'ajouterai que nous avons été toujours été conviés pour les grandes occasions, à l'instar par exemple du congrès national tenu à Mellakou, les Ain-dzaritois ont été la cheville ouvrière de l'organisation, et notre invitation à la grande fête mondiale de la jeunesse à Alger, du 03 Juillet au 07 Juillet 1970, ou nous avons eu l'occasion de rencontrer des jeunes de toutes nationalités: Russes, Allemands, Américains, Palestiniens, Égyptiens, Polonais, Syriens, libanais ... et j'en passe.
Les Ain-dzaritois ont participé a l'organisation et aux festivités de la fête de la jeunesse et de l'indépendance du 05 Juillet 1970 à Alger. Oui, nous avons fait tout le grand Défilé dans les grands boulevards d'Alger.
Je terminerai par cet hommage à Abdelkader GHALI, et croyez-moi, sans lui, les jeunes de Ain-dzarit n'auraient jamais eu leur téléviseur.
Merci Abdelkader.