Espagne: 1 - Portugal: 0,Afrique du Sud 2010, coupe du monde de foot-ball, 29 Juin, match n° 56, de Ain-dzarit, wilaya de Tiaret, Algérie.

Publié le par Mohamed-Laid-Anas GUENDOUZ

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En venant à bout du Portugal (1-0), mardi au Cap, l'Espagne s'est hissée en quarts de finale de la Coupe du monde. Une fois encore, le sauveur se nomme David Villa. Un service minimum, mais des champions d'Europe qui ont montré un bien meilleur visage qu'en poule. Le Paraguay est prévenu. La Furia monte en puissance 

 

 

Au sortir de son groupe, l'Espagne nous avait laissé sur notre fin. Surprise par la Suisse (0-1), profitant d'un très faible adversaire sans convaincre (2-0), la Furia avait repris quelques couleurs face au Chili sans pour autant avoir l'air sereine. Quoi de mieux qu'un choc dès les 8es de finale pour se mettre réellement dans le bain mondial ? Face à un Portugal invaincu, bien décidé à faire plier son voisin, il était impératif pour Vicente del Bosque que son équipe hausse le ton. Dès la 1re minute, Torres frappait depuis le côté gauche de la surface, imité deux minutes plus tard par son acolyte offensif, David Villa (3e). Le néo-Barcelonais et le Kid de Liverpool n'hésitaient pas à prendre leur chance de loin, mais se heurtait à tour de rôle à un Eduardo des grands soirs.

Si le Red se montrait plus entreprenant que lors des trois premiers matches, il manquait encore et toujours son dernier geste dans la surface, à l'image de toute la formation ibérique. Les Espagnols maîtrisaient la rencontre en jouant vite et de manière plus agressive tandis que le Portugal avait fait le pari de se regrouper en défense pour attendre les opportunités de contres. Les Lusitaniens s'en remettaient aux coups de pied arrêtés de Cristiano Ronaldo, toujours aussi inconsistant dans le jeu. Le Madrilène s'illustrait sur des coups francs lointains. Si Casillas ne se laissait pas surprendre par le rebond sur la première tentative (17e), il était tout près de mettre son équipe en danger en contrôlant mal la seconde (28e). Tiago avait entre temps également testé ses réflexes de loin (20e).

Entrée gagnante de Llorente

Monopolisant le ballon face au bloc portugais, la Roja, faute d'être plus précise dans la finition, n'arrivait pas à concrétiser sa mainmise sur le match. Pour déstabiliser la solide défense adverse, elle tentait bien de jouer sur les ailes et de basculer son jeu sur toute la largeur du terrain. En vain. Côté portugais, Almeida (39e), puis Tiago de la tête (43e), étaient tout près d'ouvrir le score, mais ils ne trouvaient pas le cadre. Repartie sur un faux rythme, la partie s'endormait petit à petit. On pensait alors que cela sourirait à Ronaldo et les siens tandis que l'Espagne baissait sa garde, conservant le ballon, mais ressemblant de plus en plus à l'équipe léthargique aperçue en poule. Seulement, le Portugais, transparent pendant 90 minutes, ne pesait nullement sur une défense concentrée sur son cas et vigilante.

Il aura finalement fallu attendre un coaching gagnant de Del Bosque pour que le match s'anime. Villa et Torres sillonnaient, une fois de plus de manière stérile, le front de l'attaque, mais le jeu ibérique se cantonnait à des frappes de loin (Iniesta, 49e). Entré en jeu à la 58e, Llorente n'avait besoin que de deux minutes pour réveiller les siens. Sur une tête plongeante, il voyait sa tentative repoussée par Eduardo (60e). L'Espagne redevenait alors la machine à gagner des derniers mois (27 victoires en 29 matches). Villa allumait une première mèche à l'entrée de la surface qui frôlait le montant droit portugais (61e). Il finissait par boucler victorieusement une action collective magnifiquement construite, après des relais d'Iniesta, Llorente et Xavi en s'y reprenant à deux fois pour tromper le gardien de la Selecçao (1-0, 63e).

Le Paraguay, un obstacle à sa portée

Quatrième but de la compétition pour le désormais habituel sauveur David Villa, co-meilleur buteur de l'édition avec l'éliminé slovaque, Robert Vittek, et 42e réalisation en 62 sélections. Avec ce but, le plus important était fait pour l'Espagne et, sans doute aussi, l'essentiel. Car on ne voyait pas vraiment comment le Portugal, qui avait fait l'option de défendre et de contrer, pouvait enfin passer à l'offensive. La meilleure occasion des hommes de Carlos Queiroz jusque-là était d'ailleurs venue… de la cuisse de Ramos qui manquait de tromper Casillas sur une frappe détournée (52e). Après ce fut une suite de frappes désespérées de loin sans conviction et des balles de 2-0 pour Ramos (70e) et Villa (77e). Tout aussi désespéré était le pressing de Ronaldo, bien seul dans son travail de sape de la défense espagnole. Le match et le mondial s'achevaient sur un carton rouge infligé à Ricardo Costa après une faute peu évidente (simulation?) de Capdevilla qui avait pris le temps de regarder l'arbitre pour vérifier le coup de sifflet (89e).

Les champions d'Europe restent en course et se hissent en quarts de finale. Sans avoir été dominateurs, ils ont néanmoins montré plus d'envie et de collectif. L'Espagne monte en puissance et devra confirmer, samedi à Johannesburg, contre un Paraguay guère impressionnant face au Japon (0-0, 5 tab à 3). Une occasion en or pour atteindre le dernier carré pour la première fois ? A confirmer.

REACTIONS

Carlos Queiroz (sélectionneur du Portugal): "Les Espagnols ont eu plus de possession de balle et, de cette manière, on a plus de chances de l'emporter. L'Espagne, avec sa possession et sa circulation de balle, a fini par justifier le résultat. Malheureusement, on a raté des occasions, alors que c'était équilibré en termes d'occasions. L'Espagne a eu plus de poids. Celui qui a la domination territoriale a la domination dans le jeu. On a essayé de marquer, de gagner, et on a fait preuve d'une grande qualité défensive aussi. Il faut saluer tous les joueurs portugais".

David Villa (buteur pour l'Espagne): "On avance étape par étape. On n'a jamais perdu confiance, on connaît notre potentiel, on sait ce qu'on est en train de faire et on n'a aucun doute. C'est un des buts qui nous donne le plus de satisfaction parce que, avec un seul but, on arrive à passer. Je vais continuer à marquer des buts pour faire avancer l'équipe. Le Paraguay sera un autre rival difficile, mais on a le temps de se reposer et de travailler pour passer ensuite en demi-finale".

 

 

 

 

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